Absolument. Si vous n'avez pas la possibilité de travailler ou de faire travailler votre enfant quotidiennement, ou au moins très régulièrement, les résultats des cours de graphopédagogie ne pourront être que décevants.

En effet, il faut du temps et un entraînement journalier pour que le geste d'écriture correct se mette en place de manière définitive et automatisée. L'écriture est un programme complexe, qui met en jeu de nombreuses habiletés. La compréhension intellectuelle ne suffit pas, il faut répéter le geste de manière quotidienne pour l'ancrer et pour qu'il puisse ensuite s'accomplir de manière automatique, libérant le cerveau pour réfléchir au texte écrit et non au geste à réaliser.

L'apprentissage de l'écriture manuelle peut se comparer à l'apprentissage d'un instrument de musique : même si vous avez de très bonnes connaissances musicales et que vous comprenez une symphonie à merveille, vous ne pourrez la jouer sur un instrument qu'à la suite d'un apprentissage long. Avant de jouer votre symphonie, vous devrez faire des gammes pour entraîner vos doigts et automatiser certains gestes. Et ce, quel que soit l'instrument de musique.

De la même manière, certains élèves ont une excellente maîtrise de la langue française, sont des lecteurs attentifs, et seraient capables de dicter une rédaction parfaite, mais ils sont en difficulté avec le geste d'écriture, ce qui les freine dans leur progression scolaire, leurs copies ne reflétant pas leur niveau réel.

Pour ces élèves, le passage par l'entraînement quotidien est indispensable.

D'autres, au contraire, voient la piètre qualité de leur écriture manuscrite faire obstacle dans l'apprentissage de la langue. Petit à petit, ils perdent confiance et risquent de se retrouver dans une spirale de l'échec, alors qu'ils n'ont aucun handicap réel à surmonter.

Pour ces élèves, le passage par cet entraînement, qui leur permettra à terme d'utiliser l'écriture manuscrite comme aide à l'apprentissage, est également très bénéfique.

Les élèves dysgraphiques, dyspraxiques ou souffrant d'un trouble de l'attention, avec ou sans hyperactivité, bénéficieront également de la répétition d'exercices adaptés. Du fait de leur trouble, l'ancrage du geste correct peut même nécessiter un entraînement plus long, puisque justement ils peinent à automatiser ce geste.

Dans tous les cas, avant d'entreprendre un travail en graphopédagogie, il faut s'assurer de pouvoir organiser la vie de famille afin de pouvoir y consacrer chaque jour quelques minutes, afin que le suivi soit efficace. Si vous savez que votre emploi du temps ne vous permettra pas de dégager ce moment, il vaut mieux reporter les cours à une période où ce travail sera possible.