Quand la position utilisée pour écrire est inconfortable, la répétition du geste peut entraîner une douleur au niveau de la main, du poignet, voire de l'épaule. Cette douleur peut devenir de plus en plus importante, au point d'engendrer parfois une réelle incapacité à écrire.
Dans certains cas, une véritable dystonie s'installe, avec parfois des mouvements anormaux incontrôlables par la personne. Cette dystonie ne se manifeste que lorsque la personne veut écrire, la main étant capable de réaliser toutes les autres tâches du quotidien. On l'appelle donc dystonie fonctionnelle ou crampe de l'écrivain.
Les médecins et kinésithérapeutes peuvent soulager la douleur, mais ne peuvent pas agir sur sa cause ; dès que la personne recommence à écrire, la douleur revient, et son intensité augmente avec le temps. Si elle devient trop importante, des injections de toxine botulique peuvent soulager le patient, mais ont pour inconvénient de diminuer la tonicité de la main.
Il est souvent possible de rééduquer une personne souffrant de la crampe de l'écrivain. La rééducation visera à déprogrammer les mouvements nocifs, générateurs de la douleur, et à reprogrammer à leur place des mouvements ne générant pas de tension. C'est par la correction de la posture, des tensions musculaire et du geste d'écriture que la zone douloureuse sera progressivement soulagée. Ces rééducations sont toutefois parfois plus longues qu'une rééducation ordinaire.
Lire l'article de ma collègue Yvette Aboukrat sur la crampe de l'écrivain ainsi que le témoignage du 31 mai 2016 dans son livre d'or.