Quel drôle de mot que "graphopédagogie" ! C'est en fait la pédagogie de l'écriture manuscrite. Les graphopédagogues sont des enseignants spécialisés dans l'écriture, qui connaissent tous les aspects de l'écriture manuscrite.

Les enfants nous appellent plutôt des "maîtresses de l'écriture", ce qui nous va très bien.

Malheureusement, non, pas entièrement.

La graphopédagogie repose en grande partie sur un travail personnel de la personne rééduquée, mais lors des séances, la rééducatrice a besoin d'avoir cette personne en face d'elle. Une webcam ne permet pas d'avoir une vraie vision en trois dimensions, de rectifier une position de main par le contact si nécessaire, de contrôler correctement la posture.

La graphopédagogie est une spécialité récente. Aucune formation initiale n'existe, mais les graphopédagogues d'Écriture Paris, Laurence Pierson et Isabelle de Freitas, sont toutes les deux formatrices au sein de l'association 5E, qui forme des graphopédagogues.

Quand la position utilisée pour écrire est inconfortable, la répétition du geste peut entraîner une douleur au niveau de la main, du poignet, voire de l'épaule. Cette douleur peut devenir de plus en plus importante, au point d'engendrer parfois une réelle incapacité à écrire.

 Pour le premier apprentissage de l'écriture, le crayon est l'outil le plus adapté : il est facile d'emploi, permet de gommer en cas d'erreur, ne tache presque pas.

Dès qu'un enfant a l'âge de tenir un crayon en main, on peut lui apprendre à bien le tenir. Si votre enfant a des difficultés, il ne faut pas hésiter à faire une ou deux séances juste pour travailler la tenue du crayon dès 4 ans.

Le but de la rééducation en écriture par une graphopédagogue est le même que celui d'une graphothérapie : améliorer l'écriture manuscrite ainsi que le confort d'écriture. La différence entre ces deux spécialités tient essentiellement à la méthode.

Les PAI sont destinés à des élèves en situation de handicap ou atteints de maladies. La dysgraphie peut être considérée, au niveau scolaire, comme un handicap. C'est pourquoi il est possible d'obtenir des aménagements en classe pour un enfant dysgraphique : les enseignants devront par exemple photocopier les leçons pour lui, du temps supplémentaire sera prévu aux examens, parfois on proposera d'abandonner complètement l'écriture manuscrite et de donner à l'élève un ordinateur lui permettant de noter ses cours et de passer ses évaluations et examens.

Si votre enfant écrit mal, ce n'est pas en lui faisant faire des lignes que vous le ferez progresser. Au mieux, il gagnera en rapidité grâce à l'entraînement, sans améliorer la graphie. Au pire, il sera dégoûté du geste d'écrire.

Absolument. Si vous n'avez pas la possibilité de travailler ou de faire travailler votre enfant quotidiennement, ou au moins très régulièrement, les résultats des cours de graphopédagogie ne pourront être que décevants.

Il n'est pas possible de donner à l'avance une durée précise. Toutefois, une rééducation prend en général 5 à 8 séances — parfois moins. Les deux premières séances sont espacées d'une dizaine de jours, les suivantes de 3 à 4 semaines. Il faut donc compter quelques mois. Néanmoins, les résultats sont souvent visibles dans les cahiers de l'enfant dès les premiers cours.

Les troubles du spectre autistiques sont nombreux et leurs manifestations varient selon les enfants, même si on peut retrouver des constantes. Il ne nous est donc pas possible de donner une règle valable pour l'ensemble des enfants autistes.

Dans l'ensemble, les enfants autistes peuvent faire d'importants progrès en écriture grâce à la graphopédagogie. Toutefois, les résultats peuvent être plus longs à observer.